Zabou
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# Posté le: 8 Fev 2007 12:10 :: Edité par: Zabou
01. Place de France
Je m'assieds sur un banc je lis Libé
Deux trois marlous passent et me traite de pédé
De tarlouze ou de folle
Je m'en bats la guibolle, je lis...
Ce sont des petits bouts d'Arvey Ketel
Des fracas mais pour eux la vie qu'est-elle
Des bleus qu'il fasse gris qu'il fasse noir
Et un quart d'heure de retard
Moi la chance me souriait, telles
les étoiles au dessus des hôtels
Mais eux qu'ont-ils ? Un comptoir un trottoir
Dans la ville du rouge et du noir...
Tous réveillés sur le coup de midi
Tu m'étonnes qu'on leur fasse pas de roses à crédit
D'ailleurs pour qui sonne le glas
Des peaux noires appelées keublas
Avec de gros capuchons faut bien se loger
Mais n'est pas prophète qui fuit
Et moi de me dire si Allah n'est pas obligé
Qu'il fasse ça pour lui
Je promène dans ma tête en rang d'oignons
Des idées rouges comme une opinion
Qui me disent si ya des senteurs de fleurs d'orangers
Ya plus Camus il reste l'étranger
Qui n'a pas sa place au paradis
Qui n'a pas sa place assis
Qui n'a pas sa place en aura une ici
Qui n'a pas sa place en aura une ici
Ya un barbier qui n'est pas de séville
Dix petit nègres et Léon l'Africain
Que des pommes d'Adam où sont passé les filles
Ca craint
Je t'affranchis la chose est souple
On accueille un coeur déchiré mais pas de couples
Que des miettes que des lambeaux
Que des gens qui vivent en mille morceaux
Bien sur ya des bouquins
Mais pas autant que de bouchers marocains
Qui sont ici à la litérature
Ce que le cuir est à la ceinture
Qui n'a pas sa place au paradis
Qui n'a pas sa place assis
Qui n'a pas sa place en aura une ici
Qui n'a pas sa place en aura une ici
Ici Toulouse c'est pas le paradis
Est-ce que t'as pas vu l'incendie ?
Moi ya longtemps que j'ai quitté tous ces bandits
Mais je sais où j'ai grandi
Qui n'a pas sa place au paradis
Qui n'a pas sa place assis
Qui n'a pas sa place en aura une ici
Qui n'a pas sa place en aura une ici
02. La tête du Ché
J'ai pas sali la mercredi
D'ailleurs c'est pas la peine
Jusque sur les rochers
Elle nous jette au visage
Toute la boue que des hommes
Y ont craché
J'ai pas creusé un trou
Au flanc de la montagne
Pour faire un raccourci
J'y suis monté c'est vrai
Pour échapper aux hommes
Et j'ai pris
J'ai pris le maquis mais
Sur les murs j'ai jamais
Accroché
La belle tête du
J'ai pris le maquis mais
Sur les murs j'ai jamais
Accroché
La belle tête du Ché
Encore cette nuit
J'ai fait le plus beau rêve
Mais de puis la fenêtre
Penché mais paslongtemps
Puisqu'on m'a répété
Qu'on peut pas tous en être
Et on a beau écrire
Sur les murs de la ville
Même soleil pour tous
Le plus beau des pays
Vous dit de l'impossible
Y en aura pas pour tous
Etait-ce par fierté
Si j'ai pas accepté de rester
Oui moi qui croyais en
La légende des médisants
J'ai pris le maquis mais
Sur les murs j'ai jamais
Accroché
La belle tête du
J'ai pris le maquis mais
Sur les murs j'ai jamais
Accroché
La belle tête du Ché
Je dis à quoi ça sert
Si le bonheur on sait
Pas comment on s'en sert
Oui je dis à quoi bon
Etre méchantou bon
C'est les mêmes qu'on sert
Alors je fais Léo
Ni dieu ni Maitre ni
Américain and co
Si courageux soient-ils
Pas plus Gandhi que le
Vénéré Ernesto
03. La Tronche du Patrimoine
Comme un joueur comme un avant centre de Trappes
Fallait que j'esquive que j'échappe à la trappe
Fallait qu'a tout berzingue je calte je fuis
Et c'est de puis et c'est depuis...
Que le long des Berges du Canal du Midi
A la vitesse des saisons de VivalDi
A mes trousses une flottille d'impuissants m'a dit
«T'es pas des nôtres même avec ton accent»
Et ils provoquaient des bouchons
Derrière une Jeanne à califournon
Y disaient France ! J'ai compris le pamphlet
J'ai compris qu'ils voulaient m'enfler
Et c'est vrai j'avais pas les traits d'un fromage de moine
Pas la tronche du patrimoine
Et comme l'aurait dit Nicolas S ... Euréka !
On en tient un ! Il a le profil adéquat
Et ça fait
Tic Tic Tic et par avance
J'ai pris mes cliques mes claques et mes distances
Tic Tic état d'urgence
Ya toujours un connard qui veut sauver la France
S tous les chemins mènent au pape
Moi j'ai tout compris à la première étape
j'ai pas fait a tortue comme dans les fables et
Me suis dit la potiche m'aurait pris pour un anglais ?
J'apercevais le long des quais
Des bateaux prêts pour un aller sans tickets
Pour une croisière et puis là ça se tient
Tu marches pas mais tu cours comme un Ethiopien
Tu leur dit à ses deux jambes – allez c'est à vous
De m'en sortir à la façon Sydney Govou,
Et dans ce marathon où j'étais pas Dustin Offman
j'ai couru c'était pas le marathon de Manhanttan
C'était une autre zique et sauvé ceux
Qu'ont pas séché l'éducation physique... eux
Il fallait du suffle mazette !
Deux coeurs et les trois poumons d'un atlète
Et ça fait
Tic Tic Tic et par avance
J'ai pris mes cliques mes claques et mes distances
Tic Tic état d'urgence
Ya toujours un connard qui veut sauver la France
J'avais pas envie de me coucher votre altesse
Ni une ni deux pas plus que ni quoi ni qu'est ce
J'ai dit je trace et quand je vais déraper
Même les souvenirs ne pourront pas me rattrapper
Ah je peux dire qu'est-ce que j'ai couru !
Quand j'ai vu que l'affaire était couru d'avance
Pour moi et pour ceux de mon espèce
Obligé de faire parler la vitesse
Moralité y nous faut des jambes en béton
Et quand ça craint tu peux leur dire partons
Et en cas de république en carton
On est prêts pour le marathon
Ya toujours un Justin bridoux... Hou hou hou
Qui s'apprche et te dit – t'es d'où ? Hou hou hou
A «t'es d'où» je doute et ça fait la différence
Ya toujours un connard qui veut saunver la France
Tic Tic Tic et par avance
J'ai pris mes cliques mes claques et mes distances
Tic Tic état d'urgence
Ya toujours un connard qui veut sauver la France
Et ça fait tic tic tic
J'ai pris mes cliques mes claques
Et ça fait tic tic tic ...........
Ya toujours un connard qui veut la France
04. L'oncle d'Amérique
Il est arrivé on cle Ben's avec un drapeau
Voici du riz il ne colle jamais
Il nous restait plus que les os sur la peau
Alors distributionde Dakar à Lomé
C'était du riz long grain américain
Des sacs partout mais y avait pas un seul bouquin
Les hommes ont dit puisque c'est dans les colis
Qu'on trouve à manger nous on reste au lit
Y nous a donné la recette du bonheur
Y nous a même donné l'heure
Il arrivait de la maison Blanche
Des habits pleins d'étoile du ciel
Il a plié ses deux ailes blanches
Il était tout se qu'il y a d'officiel
Il est arrivé habillé comme un cow-boy
Il était beau comme un paquet de clopes
Avec dans sa hotte la dernière Game Boy
Et des jouets de toute sortes
Des jouets qui valaient une fortune
Et une fusée pour aller sur la lune
Des poupées blacks qui faisaient « hi mama »
En appuyant sur l'estomac
Avant qu'on ouvre les boitesil a dit d'emblé
Votre langue sera l'anglais
Il arrivait de la maison Blanche
Des habits pleins d'étoile du ciel
Il a plié ses deux ailes blanches
Il était tout se qu'il y a d'officiel
On a joué quand les piles se sont usées
Le cow-boy a repris sa Game Boy
Il a dit aux moutons « fini de s'amuser ! »
C'est moi le shérif et vous serez les bad boys
On a beau dire mais quand on est nus
Même au diable on souhaite la bienvenue
Et puis il a fait tous les coins qui étaient habités
Et c'est depuis qu'aux quatre coins de la planète
On est tout assis a faire la même dictée
Assis avec la même bouillie dans l'assiette
Il a pris tout le zinc pour en faire un métro
Il a pris nos cheveux s'est fait la coupe afro
Il a pris le café il a pris tout le cuivre
Il est parti mais sans nous laisser la marche à suivre
Il arrivait de la maison Blanche
Des habits pleins d'étoile du ciel
Il a plié ses deux ailes blanches
Il était tout se qu'il y a d'officiel
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